Carlisle referma le livre qu'il était en train de lire lorsqu'une délicieuse odeur d'oeuf monta depuis la cuisine jusqu'à sa chambre. Il avait beau ne pas en manger, il n'en avait pas moins le droit d'en aimer l'odeur. Il inspira un grand coup pour bien en profiter. Celà faisait environ 90 ans -depuis la naissance de Renesmée en fait- qu'Esmée s'était nommée cuisinière en chef et préparait les repas pour Nessie, puis Jacob depuis que ce dernier s'était installé avec les vampires. Néanmoins, chaque matin Carlisle continuait d'être surpris par l'odeur délicate des plats que sa femme cuisinait pour le petit déjeuner des deux omnivores. Par moment, le patriarche familliale était même déçu de ne plus pouvoir profiter de ce plaisir simple qu'est la nourriture. Oh bien sûr il pouvait manger, même s'il digérait mal certains aliments, mais il semblait que tout le plaisir papillaire propre aux humains s'était envolé en même temps que son besoin impératif de nutriments.
Carlisle lança un coup d'oeil sur le radio-réveil posé sur la table de chevet qui indiquait, à grand coup de chiffres rouges, 9h12. Il était en effet l'heure du petit déjeuner pour les deux dormeurs, et du fait même l'heure pour Carlisle de sortir de sa couette. Oh bien sûr il ne dormait pas, il n'en avait pas besoin, mais il adorait lire tout la nuit, bien à l'aise dans son lit. Cette fois -comme toutes les autres d'ailleurs- il s'était oublié au fil des pages, et n'avait pas vu le temps passé. Il posa sur sa table de chevet le livre en question -Le Papillon des étoiles, de Bernard Werber-, non sans avoir retenu la page où il s'était arrêté. Il avait lu un bonne partie de la nuit, tellement il s'était plongé dans le vieux roman fictif de l'écrivain français.

-Le dernier espoir, c'est la fuite, murmura-t-il en français.

C'était la devise du roman, celle qui motivait toute la première partie de l'histoire, jusqu'au moment où effectivement les protagonistes prenaient la fuite dans un vaisseau gigantesque dans le but de reccommencer ailleurs une autre humanité, meilleure si possible. Carlisle s'était arrêté là. La devise lui trottait dans la tête, avec comme un air de déjà-entendu. Depuis le départ d'Edward, Carlisle s'était débrouillez pour déménager -pouvait-on dire fuir ?- assez souvent, se disant qu'il pourrait peut-être trouvé un lieu ou Bella pourrait faire le deuil, et reccommencer à vivre -façon de parler bien sûr-, mais rien à faire. Parfois même la fuite ne résoud pas les problèmes. Alors revenir au commencement, peut-être ? Forks, là où tout avait commencer, la première rencontre entre Edward et Bella. Peut-être que le dernier espoir, c'est le retour aux sources.

Sortant de ses pensées, il quitta sa chambre, et croisa Jacob dans l'escalier. Comme il le connaissait, le jeune loup avait sûrement dût engloutir d'une traite son petit déjeuner. C'était vraiment marrant de voir comment le lycanthrope était toujours affamé. Il rejoint le salon, où Emmett et Rosalie, tendrement enlacés, regardaient un quelconque feuilleton télévisé. Carlisle sourit devant ce tableau, jusqu'au moment où Emmett lança de sa voix d'ours :

-Tu sais que t'es repéré depuis un moment ?

Rosalie éclata de rire et donna un coup de coude à son mari en s'écriant :

-Oh non ! J'voulais savoir combien de temps il allait rester là sans rien dire !

-J'crois que je ferai mieux de partir, dit Carlisle, riant lui aussi, et bon feuilleton !

-Ca j'en sais rien, j'ai pas suivi le début ! Répondit Emmett, avant de se pencher vers Rosalie.

Alors que Carlisle sortait du salon, Rosalie éclata de rire. Il retourna à la cuisine, où Renesmée, enfin réveillée, mangeait son petit-déjeuner. Carlisle s'approcha de sa petite fille, et lui sourit tendrement.

-Bonjour Nessie. Bien dormi ?

Carlisle s'inquiétait toujours un peu du sommeil de la jeune femme. En effet, elle et Jacob étaient les seuls à dormir dans la famille, et Carlisle avait oublié depuis bien longtemps ce qu'on ressentait lorsque l'on s'assoupissait.

-Tu as prévu quelque chose aujourd'hui ? Demanda-t-il à Nessie. Parce que je compte me balader dans Forks, histoire de voir ce qui a changé, puisque j'ai ma journée de libre. Tu veux venir ?

En effet, le vampire avait passé la journée précédente à courir dans tout Forks sans vraiment pouvoir profiter de la petite ville. Il avait dût passer à l'hôpital pour y demander un emploi, qu'il était sûr de décrocher vu son exellant CV. D'ailleurs la secrétaire lui avait confier qu'ils avaient un exellant poste à pourvoir. Mais toute la paperasse à remplir lui avait pris du temps. Ensuite, il était passé au lycée de Forks, pour y inscrire la casi-totalité de sa famille. Là encore, ça lui avait pris du temps. "Oui oui je suis leur père." ; "Non non je les ai adopté." ; "Bien sûr, Emmett n'a que 17 ans ! C'est juste qu'il fait plus vieux avec sa carrure." Carlisle avait même inscrit Bella. Il espérait que retourner sur les bancs de l'école lui ferait du bien, et la sortirait de sa torpeur. Il était d'ailleurs venu lui en parler, la nuit venue. Mais elle paraissait médiocrement motivé. Il ne lui avait pas avoué qu'elle était déjà inscrite, afin de lui laisser le temps d'y réfléchir librement.
Les pensées de Carlisle revinrent alors à Renesmée, dont il attendait la réponse.

Je me réveillais après une nuit calme et reposante. Tout en m'étirant je tâtais le drap à côté de moi et m'aperçu que Jacob n'était pas là. Je regardais le plafond quand je sentis une odeur d'oeuf.
Je devinais alors ou se trouvais mon amoureux. Ma grand-mère cuisinais notre petit-déjeuner tous les matins. Je me levais, attacha mes cheveux en queue de cheval et descendis.
Dans la cuisine Esmée finissait de faire cuir les oeufs.
-Bonjour! dis-je avant de lui faire un bisous sur la joue. J'allais m'asseoir. Elle déposa une assiette avec des oeufs dedans sur la table puis me regarda en souriant.
-Voilà! dit-elle.
-Merci! dis-je avant de m'armer d'une fourchette.
Elle se retourna et commença à laver la vaisselle. Je regardais les photos de famille. Celle de Jacob et moi au mariage me rappela que je n'avait pas encore vue celui-ci.
-Où est Jacob ? demendais-je à ma grand-mère.
-Il est remonté ! répondit-elle.
J'hochais la tête avant de commencer à manger. Je pensais à tout et à rien. A ma mère qui devait être encore dans sa chambre. La voir déprimer me fait mal au coeur mais nos tentative pour la consoler son souvent des échecs. Je regardais par la fenêtre quand mon grand-père entra dans la cuisine. Il me regarda tout en souriant.
Il me salua et me demanda si j'avais bien dormi. Je lui souriais et répondit.
-Bonjour !
Mon grand-père me demande toujours si j'ai bien dormi. Ne voulant pas avouer mes cauchemars -qui sont de plus en plus rares- je repond toujours la même chose.
-J'ai dormi comme un bébé !
Bien qu'aujourd'hui se soit la vériter car je n'avais pas fait.
-Tu as prévu quelque chose aujourd'hui ? demenda t-il.
Je réflaichissai à ce que je pourrais bien faire aujourd'hui. Mais rien ne me vint. J'haussa les épaules.
Il m'invita à venir me balader dans Forks. J'accepta ravit de me promener dans ma ville natale. Forks me manquait. Me balader en ville rendrait notre retour encore plus vrai.
J'engloutis le peu d'oeufs qu'il me restait et me leva.
-Je vais m'habiller ! dis-je en montant dans ma chambre.
Je mis un jeans, une tee-shirt bleu marine et un pull. J'allais dans la salle de bain coiffa mes cheveux me brossa les dents et redescendis.
J'enfilai mon kawé et mes bottes. Carlisle m'attendais dehors.
-J'arrive pépé ! criai-je.
Je sortis et sauta à côté de lui.
Je regardais la forêt. Aujourd'hui était un beau jour pour marcher. Le soleil avait chassé la pluie.
-Je suis prête ! dis-je en souriant.

Renesmée sembla ravi de faire une ballade. Elle englouti la fin de son petit déjeuner, et remonta comme une flèche pour se préparer. Carlisle sourit. Ca faisait du bien de la voir aussi enjouée. Au moins le retour à Forks avait aussi du bon. Aussitôt, les pensées de Carlisle s'envolèrent vers Bella. Depuis leur arrivée, elle n'était pas sorti de sa chambre. Il laissa traîner ses sens du coté de la chambre de sa fille et sentit l'odeur de chien mouillé caractéristique de Jacob, qui tentait sûrement de la consoler. Heureusement que le jeune homme était là. Sans lui, et Renesmée, Bella n'aurait pas tenu le coup. Carlisle avait du mal à se l'avouer, mais là il était impuissant. Rien de ce qu'il faisait ne pouvait ramener sa fille à la vie, enfin façon de parler. Il capta un bout de dialogue entre les deux amis.

-Carlisle veut que je retourne aux études...Si tu savais comme je n'en ai pas envie. Je resterais dans cette chambre à ne rien faire. À quoi bon y allerde toute façon! Je connais déjà tout, et si je ne sort pas, personne ne se posera de question.

Carlisle recconnue sans peine la voix triste et blasée de Bella, à laquelle répondit celle calme et réconfortante de Jacob.

-Je sais que tu ne vas pas aimé ce que je vais dire, mais je pense que Carlisle n'a pas tord. Ça te ferais un peu sortir de cette maison, et surtout de cette chambre. Et puis tu verais d'autres têtes, ça te changerais des notres.

Arrêtant de les espionner, Carlisle enfila son manteau tout en remerciant Jacob en silence. Peut-être ce dernier arriverait à convaincre la vampire dépressive de sortir un peu. Carlisle ne lui avait pas avoué qu'il l'avait déjà inscrite au lycée. Mais il espérait vraiment qu'elle déciderait d'y aller d'elle même. Sans celà, il se pourrait que Carlisle tente e la forcer à y aller. Pour son bien... Carlisle soupira. Aurait-il raison de faire ça ? Où celà autrait-il un effet néfaste. Il ne voulait surtout pas agraver la situation. Alors autant laisser Jacob s'en charger pour le moment. C'était un garçon sencé, et il semblait être arrivé à la même conclusion que le vampire. Tout était si compliqué...
Carlisle sorti dehors en ruminant cette pensée. Il fut surpris de voir qu'il avait arrêter de pleuvoir. Comme un signe du ciel. Les nuages planait toujours, stoppant les rayons du soleil et protégeant ainsi l'identité des Cullens. A ce moment, le vampire entendit sa petite fille lui crier qu'elle était prête. Elle sauta à coté de lui, indiquant qu'elle était prête.

-Je vois ça, répondit Carlisle, chassant ses pensées déprimantes, tu as l'air de bonne humeur. C'est Forks qui te met dans cet état là ?

Ils marchèrent un peu, et atteignirent en peu de temps le centre de ville de Forks. Les rues étaient plutôt animées, les gens profitaient de l'éclaircie pour sortir un peu. Quelques jeunes trainaient dans les rues, profitant des derniers jours de vacances, avant le cauchemar de la rentrée. Carlisle sourit. En fin de compte, en l'espace d'un siècle, peu de chose avait changé à Forks. Le style vestimentaire avait un peu évolué, bien sûr, ainsi que certains aspects du mode de vie, mais celà restait restreint.

-Alors, ça correspond à ton souvenir ? Demanda t-il à Nessie.

Je regardai la forêt. Les arbres étaient verts, on pouvait entendre les oiseaux chanter et un petit vent faisais volé de fine mèches de mes cheveux. Je respirai à fond l'air frais. Cela me faisait du bien d'être ici, de retrouver mes repère dans cette petite bourgade. Mon grand-père avait remarqué ma bonne humeur.

-Je le suis ! affirmai-je en souriant.

Après tout j'avais tout ce qui m'était le plus cher près de moi. Mon coeur se tordit. Je rectifiai aussitot. Presque tout ! Il manquait une personne. Il me manquait.
Mon sourire s'effaçait et je tournai la tête pour pas que mon grand-père sans aperçoive.
Celui-ci me demandais si c'était le retour à Forks qui me rendait joyeuse. Je le regardais à nouveau et affichai un petit sourire

-Je crois oui ! dis-je. Forks me manquait !

Nous commençâmes notre promenade. Je me rapellai de chaque coin de rues de chaque maison, très peu de choses avait changé. Les gens se baladaient, les ados se retrouvaient comme nous le faisions il y a 50 ans. Cette période me manquait, ma vie d'avant me manquait. Mon grand-père me demandais si cela correspondait à mes souvenirs. Je lui répondis.

-Oui, j'avais peur de ne pas reconnaitre le centre ville ! dis-je en rigolant un petit peu. Finalement peu de choses on changées. J'en suis contente !

Mes souvenirs se bousculait dans ma tête. Je souriais à certaine pensé et à d'autre mon sourire ce faisais tout petit voir il s'effaçais.
Je devais avoir l'air cruche à force de sourire et la seconde d'après faire la tête.
Les questions se posèrent. Une en particulier. J'attendis un peu mais la posais tout de même.

-Avais-tu vraiment envie de revenir ici ?

Avec tout ce qui c'était passé je comprendrais qu'il ne veuille pas rester à Forks. Je voulais gardé que les bons souvenirs et au fond de moi j'esperais que mon grand-père aussi.
Ils devaient tous se demander pourquoi je voulais absolument être ici. La réponse était simple. C'est à Forks que j'avais grandit et c'est ici que j'avais vu mon père pour la dernière fois et j'espérais le voir revenir un jour.
Au fond de moi je savais que c'était impossible qu'il revienne et que la seule façon de le revoir c'était en photo mais la Resnesmé qui a vu son père partir pour soi disant protéger toute la famille espérai.
Elle espérait au plus profond d'elle revoir son père un jour. J'attendais la réponse de mon grand-père avec impatience. Je ralentissais le pas et regardais Carlisle.

Carlisle sourit lorsque Nessie confirma que la ville la mettait de bonne humeur. Son sourire cependant disparut une petite seconde mais elle détourna la tête, si vite que Carlisle ne fut pas sûr de ce qu'il avait vu. Lorsque Renesmée lui reparlait, c'était le sourire aux lèvres, pour dire que Forks lui avait manqué.

-Oui. Forks a un certain charme, répondit Carlisle avec un grand sourire, un brin nostalgique. Il y a peu d'endroits où je me suis sentis autant chez moi.

Une fois dans au centre-ville, Nessie répondit à la question de son grand père en riant. Oui celà correspondait à son souvenir. Elle avait d'ailleurs eut peur de ne pas recconnaitre sa ville natale. Elle était donc heureuse que peu de choses aient changé. Carlisle acquiesa.

-A croire que Forks restera toujours cette petite ville calme et tranquille, coupée du monde et constamment trempée, renchérit-il, riant lui aussi.

Ils marchèrent au hasard. Redécouvrant les rues, et les vieux bâtiments de Forks. En même temps des souvenirs remontaient à la surface, heureux ou moins heureux, comme le laissait paraître le visage de Renesmée. Carlisle laissa sa fille se replonger dans la vie avant qu'ils ne quittent Forks, et fit de même. Bien sûr Edward et Bella revenait souvent, et ça faisait un peu mal. Mais quand la vie vous a fait don d'un rêve qui a dépassé toutes vos espérances, il serait déraisonnable de pleurer sur sa fin. [] Carlisle se contentait donc de savourer chaque souvenir, comme il était.
Puis Nessie finit par reprendre la parole. Il la regarda avec tendresse. Avait-il envie de revenir ici ? Oui c'est sûr. Malgré la douleur que celà pouvait engendrer, il était heureux de revenir.

-Oui, bien sûr. Comme je l'ai déjà dit, Forks est un des seuls endroits où j'ai vraiment l'impression d'être chez moi. Peu importe ce que ça peut ramener à la surface, il y a ici, de toutes façons, plus de bons que de mauvais souvenirs.

Ils ralentirent un peu le pas, tandis que Carlisle marquait une pause, avant de reprendre.

-Et puis, c'est ta ville natale. Ainsi que celle de Jacob, et puis le lieu de notre rencontre avec Bella. Je pense qu'une partie de moi sera toujours à Forks, quoi qu'il arrive.

Mon grand-père acquiesçai quand j'avouai que Forks me manquait. Il ajoutait que cette ville avait un certain charme et qu'il y avait
peu d'endroits ou il se sentait autant chez lui. Pour moi Forks c'était chez moi. Même si le déménagement c'était bien passé et que
cette ville où on logeais était pas mal mais elle ne signifiait rien à mes yeux. Mon grand-père riait en disant que Forks resterai
probablement cette petite ville tranquille coupée du monde et pluvieuse. Je riais à cette remarque. C'est vrai que pour vivre à Forks
il faut aimer la neige et le verglas fréquent en hiver ainsi que la mousse verte sur les arbres, la pluie et le peu de soleil qu'elle nous
offre. Mais pour ma famille ce n'es pas plus mal. Sachant qu'ils ne peuvent sortir quand il y a du soleil.
Ensuite il répondit à la question que je lui avais posé. Avait-il vraiment envie de revenir ici?

-Oui, bien sûr. Comme je l'ai déjà dit, Forks est un des seuls endroits où j'ai vraiment l'impression d'être chez moi.
Peu importe ce que ça peut ramener à la surface, il y a ici, de toutes façons, plus de bons que de mauvais souvenirs.

J'étais d'accord, il y avait plus de bons souvenirs que de mauvais. Mon grand-père s'arrêtait, je fis de même en lui souriant puis nous
reprîmes notre marche plutôt lente pour nous permettre de regarder chaque endroit afin de les gravé à nouveau dans nos mémoires.
Mon grand-père ajoutai que Forks était ma ville natale ainsi que celle de Jacob, que c'était aussi le lieu de rencontre avec ma mère.
Et qu'une partie de lui sera toujours a Forks. Nous marchâmes jusqu'à arriver dans la rue ou Charlie, mon grand-père habitait.

-Il me manque ! soufflais-je.

Je savais que Carlisle saurai de qui je parle mais je voulais prononcer son prénom.

-Charlie était.... formidable !