La rencontre ... (PV Lexa )

Ce matin la superette de Forks était bien calme. Personne ne faisait réellement attention à moi et ce n'était bien sûr pas pour me déplaire.
Ce n'est pas que je n'apprécie pas les habitants de Forks ou quoi que ce soit, mais je n'avais vraiment aucune envie de me retrouver nez-à-nez avec ma pipelette de voisine et de devoir entretenir une discution sur le tarif excessif des pots en terre que son arrière petit cousin vends au marché.
En plus, dès que je finissais mes courses je pouvais retrouver mon amoureux sur la plage de la réserve. J'avais donc autre chose à faire que de bavarder.
Je me dirigeais d'un pas vif vers le rayon dentifrice. Je n'avais pas beaucoup de choix, il faut dire que la superette n'était pas très grande et qu'elle ne possèdait pas un stock phénoménal de produits.
J'examinais les prix de chaque tube de dentifrice en me disant que le moins cher ferais l'affaire, de toute façon je n'avais vraiment pas l'intention de me ruiner pour cet achat.
Finalement, je fini par en trouver un a un prix résonnable et je le glissais dans mon cadis avant de traverser le rayon à la recherche d'un nouveau gel douche.
Mais en relevant la tête, je surpris une femme qui me regardais fixement.
Elle devait avoir environ trente ans et avait des longs cheveux noirs qui lui tombaient sur les épaules. Ses yeux étaient cernés de noir mais elle en restait splendide. Elle adoptait un air calme, posé et ne semblait en aucun cas préssé : tout mon contraire en ce moment.
Elle n'avait pas de cadis et ne paraissait pas s'intérraisser aux articles présents sur les rayons d'à côté d'elle.
Une fois qu'elle eut détourné son regard, ma respiration se fit à nouveau normale.
Elle n'était pourtant pas effrayante, n'avait pas un air méchant, mais elle donnait l'impression de chercher désespérement quelque chose sans arriver à mettre la main dessus.
Comme je ne voulais pas passer pour quelqu'un de trop malpolis, je me remis à observer les gels douche.
Cependant, je ne pus m'empecher de la regarder du coin de l'oeil.

Comment dire à un vampire qu’il doit arrêter de boire à tort et à travers ?

Lexa marchait dans les rues vieillottes de la ville de Forks. Elle était furieuse. Shari avait encore dépassées les bornes : une famille venait d’être découverte dans les bois, cinq personnes en tout. Depuis quelques années qu’ils étaient là, les attaques ‘d’animaux’ n’avaient jamais été aussi mortelles, et la brunette se demandait encore par quel miracle ils n’avaient pas été découverts. Il lui fallait avoir une sérieuse discussion, pas seulement avec Shari, mais avec Logan également. Et alors qu’elle avait voulu leur faire entendre sa façon de penser, l’italienne avait dû rebrousser chemin. Elle les aurait tués sur place et ce n’était pas le moment de réduire les troupes.

Voilà comment elle avait décidé de faire un tour en ville. De plus, cela faisait bien longtemps qu’un membre de la famille – comprenez ici Lexa ou James – ne s’était publiquement montré aux habitants de la bourgade. Or pour assurer un minimum leur couverture il fallait qu’ils se comportent comme tout le monde. C’est ainsi que, après avoir salués certains habitants qu’elle connaissait vaguement, Alexandra se dirigeait à présent vers la superette du coin, pour donner le change. Les Volturi avaient leur propre moyen de subvenir à leurs besoin, et tous en ville croyaient que monsieur James et madame Lexa étaient de riches promoteurs d’art européens venus à Forks pour s’éloigner des paillettes. Tout le monde ou presque les connaissait, mais rarement l’on pouvait les croiser en ville.

‘‘Tiens, bonjour madame Lexa, comment allez-vous ?’’
‘‘Bien merci, et vous-même monsieur Park ?’’
‘‘Ma foi, je me porte bien pour mon âge. Cela fait un moment qu’on ne vous avait vue dans le coin. Vous êtes encore plus radieuse que dans mes souvenirs ! Et comment va monsieur James ? Et la famille ?’’
‘‘Tous se portent à merveille, merci de vous en soucier. James travaille et Rendall s’occupe des jeunes. Les devoirs ne sont pas à leur goût voyez-vous ?’’
‘‘Hahaha ! Comme je les comprends madame Lexa.’’

Il était de notoriété publique que Lexa était la seule personne véritablement accessible de la famille. James était trop dangereux, Rendall trop froid. Shari et Logan eux trop effrayants et Casey trop effacé. Seuls Edward et Heaven pourraient être abordables s’ils n’étaient pas constamment surveillés par les autres. Alors l’on ne parlait qu’à la douce et calme mais non moins impressionnante Lexa. Si la jeune femme était frêle et d’apparence faible, elle n’en était pas moins imposante, et tous dans la famille comme en ville l’écoutaient attentivement. Il n’était pas très difficile d’imaginer que la belle italienne tenait sa famille d’une main de fer dans un gant de velours.

Tandis qu’elle discutait avec le vieil homme, Lexa empilaient différentes fournitures dans son cadis. Elle assurait les arrières du clan en accomplissant les tâches du quotidien, et elle faisait également passer le temps. Monsieur Park ne connaissait pas vraiment les Cullen et ne lui était donc pas très utile dans sa mission. Soudain, une odeur parvint jusqu’à l’européenne. Une odeur appétissante, mais étrangement couverte par une autre plus écœurante. La dernière fois qu’elle avait sentie pareille odeur, c’était deux ou trois cents ans plus tôt, en Afrique. Une meute d’hyènes, de la tribu des femmes Nidae avaient la même odeur répugnante de chien mouillé. Mais ce que la jeune femme sentait en cet instant était plus lointain.

Elle entendit à peine le vieil homme qui lui dit au revoir, lui adressant un bref signe de la main, trop occupée qu’elle était à rechercher l’origine de l’odeur. Ce qu’elle sentait, elle savait ce que c’était. La tribu Quileute avait ses loups en alerte depuis l’arrivée des Volturi. Mais ce n’était pas un loup qui était dans la superette. L’odeur provenait d’une jeune fille, pas plus âgée que ne l’étaient Shari ou Edward en apparence.

Alors qu’elle l’observait, Lexa se félicita de ne pas avoir chassé depuis quelques temps avant de venir en ville lorsque l’adolescente croisa son regard. Si ses yeux autrefois bleus glaces ne l’avaient pas trahis, c’était parce qu’ils étaient passés au brun sombre depuis son dernier repas. La belle italienne affichait un air neutre en soutenant le regard de la brunette qui bientôt détourna celui-ci. Lexa sourit en coin, faisant mine de farfouiller de-ci de-là dans les fournitures de bain tout en sentant sur elle les coups d’œil de l’amérindienne. Finalement, alors qu’elles étaient presque côte à côte, l’européenne croisa une nouvelle fois le regard de la jeune femme et fit mine d’en être gênée.

‘‘Oh je suis navrée. Je ne voulais pas vous observer ainsi, c’était très impoli de ma part. Seulement votre visage me rappelle une vieille gravure indienne et je n’ai pas pu m’empêcher de vous dévisager.’’

Au moins, si elle jouait finement l’italienne pourrait-elle en apprendre plus sur les loups qui pullulaient dans la région. Elle adressa un grand sourire à la jeune fille et se présenta d’une voix douce.

‘‘J’oublie mes manières, pardonnez-moi. Je m'appelle Lexa.’’

N'étant pas quelq'un de très discret, je ne souhaitais qu'une seule chose : Que mes petits coups d'oeil ne se remarque pas.
Puis, je finis par me lasser de ce petit jeu stupide et je releva la tête, en croisant le regard de cette femme je la sentit gênée. Remarque, je l'étais aussi. Il faut dire qu'elle s'était grandement rapprochée de moi et que nous étions pratiquemment à côté l'une de l'autre.
Et sans que je ne m'y attende, elle m'adressa la parole de sa voix douce et claire :

‘‘Oh je suis navrée. Je ne voulais pas vous observer ainsi, c’était très impoli de ma part. Seulement votre visage me rappelle une vieille gravure indienne et je n’ai pas pu m’empêcher de vous dévisager.’’

Je ne pu répondre à cette exclamation tellement elle m'avais surprise. Et comme je ne disais rien, elle continua de parler en affichant un sourire tout à fait magnifique :

‘‘J’oublie mes manières, pardonnez-moi. Je m'appelle Lexa.’’

Lexa, ce nom ne me disais rien. Habitait-elle dans les environs de Forks ?

"-Oh ! M'esclamais-je. Ce n'est pas votre faute, je dois dire que je vous observais aussi, veuillez m'escuser. Mon nom est Lili. Mais, je ne vous avez jamais vu auparavant, habitez vous vers ici ?"

J'étais plus détendue à présent, et je ne me sentais plus observais !
Lexa étais vraiment très gentille, c'est d'ailleurs pour ça que je n'étais plus préssée de finir mes courses pour finalement retrouver mon amoureux sur la plage de la Push. Et quand j'eus enfin finis mes achats, cela ne me dérangea pas de m'attarder dans les rayons pour parler encore avec Lexa.

Ce qui était d'ailleurs très étrange c'est que je préferais papoter avec une inconnue plutôt que de retrouver Adahy que je ne voyais que très peu souvent depuis mon changement de lycée.

Je me disais qu'il comprendrait et que de toute façon je n'aurai pas énormément de retard, certainement pas plus de quelques minutes et le temps de mon absence il se serait sûrement trouvé quelqu'un avec qui bavarder. Il y avait toujours des Quileutes qui se promenaient sur la plage, il faut dire qu'ils n'étaient pas du genre à rester cloitré chez eux toute la journée, ils préféraient courir, sauter partout, se battre ... Oui, les Quileutes adoraient se battre. Cela se terminait toujours bien mais ils avaient toujours cette folle envie de se battre entre eux. Du moment qu'aucuns d'eux n'était blessé, cela ne me dérangeais pas. Et puis, Adahy ne se battait jamais quand j'étais avec lui, il savait que je n'aimais pas beaucoup le voir se battre.

Quoi qu'il en soit, il comprendrait. Alors, Lexa et moi continuiions d'avancer vers les caisses tout en discutant comme deux amies qui se connaissaient depuis déjà bien longtemps.

La jeune fille qui diffusait pareille odeur était jeune, très jeune, sans aucun doute lycéenne. Souriant pour elle-même, Lexa se dit que les Quileute ne s’embarrassaient jamais de cette idée surfaite qu’était la morale. De toutes les tribus que l’immortelle avait déjà rencontrées, les loups de Forks étaient les seuls à imprégner leurs compagnes si jeunes. Les hyènes Nidae choisissaient leurs hommes passées la première moitié de la vingtaine ainsi que les ours Arctos canadiens. Les tigres Bandhavgarh de Sibérie eux n’imprégnaient que des tigresses de la même tribu qui ne se transforment que tardivement. Les loups de Forks pouvaient, d’après ce qu’on lui avait dit, imprégner leurs femelles dès le berceau, et c’était eux, vampires, les monstres ?

Mais une partie de l’italienne comprenait pourquoi la jeune fille avait été désignée comme compagne. Elle était alléchante. Son odeur naturelle cachée par celle, plus forte, de son compagnon n’en n’était pas moins délicieuse. Et elle semblait si innocente. Lorsque Lexa lui avait fait part de sa ressemblance avec une figure de l’art ancien indien, l’adolescente n’avait pas eut l’air de savoir quoi dire, semblant gênée autant que l’européenne s’appliquait à paraître. Ce ne fut que lorsque Alexandra de son vrai nom se fut présentée que la jeune fille sortit de ses pensées.

‘‘Oh ! Ce n'est pas votre faute, je dois dire que je vous observais aussi, veuillez m'excuser. Mon nom est Lili. Mais, je ne vous avais jamais vue auparavant, habitez vous vers ici ?’’

Le sourire de Lexa s’élargit un peu plus en entendant cela. Un sourire apaisant comme pour lui signifier qu’elle n’allait certainement pas lui en vouloir de l’avoir elle-même observée. Avec amusement elle l’écouta aussi s’étonner de ne l’avoir jamais vue encore.

‘‘Il n’y a rien à excuser Lili. Et je t’en pris tutoie moi : tout le monde dans cette ville me vouvoie alors que j’ai cela en horreur.’’

Lexa avait fait un clin d’œil discret à la jeune fille tout en vérifiant avoir pris les articles qu’elle voulait acheter. Puis toutes deux dirigèrent leurs cadis vers les caisses derrière lesquelles une file plus ou moins longue s’étirait dans l’attente de passer les portes de la petite superette. Une fois rangées à leur tour dans la file, la belle italienne se tourna une nouvelle fois vers son interlocutrice pour continuer la conversation où elle s’était arrêtée, à savoir aux questions de Lili.

‘‘J’habite à l’extérieur de la ville depuis quelques années maintenant, mais j’avoue ne pas souvent prendre le temps de me rendre à Forks. Je travaille chez moi avec mon époux alors nous ne sortons que rarement.’’

Lorsqu’elle eut fini, l’européenne se pencha quelque peu vers l’amérindienne pour reprendre, plus bas si bien que seule l’intéressée pouvait l’entendre :

‘‘Cela fait jaser pas mal de monde. Les gens pensent que nous les 'snobons' comme ils disent et nous croient assez sots pour ignorer les ragots. Parce que nous avons de l’argent et que nous vivons bien ils nous trouvent étranges. Ces personnes seules sont la raison de la rareté de nos visites. Forks m'est presque inconnue ! ’’

L’immortelle parlait avec légèreté et malice, une étincelle dans ses yeux bruns foncés. C’était ainsi que l’on devait toujours parler aux adolescents, il n’y avait que cela qu’ils aimaient. Le ton condescendant, l’air mielleux n’allait, de plus, pas au joli minois de l’italienne qui était passait maîtresse dans l’art de parler avec les jeunes gens de sa propre maison. Changeant de sujet, elle demanda, curieuse :

‘‘Mais j’avoue qu’ici comme ailleurs il est rare de trouver une jeune fille faire ses courses toute seule. N’as-tu personne pour t’accompagner dans cette tâche ingrate ? Dieu sait que je trainerai quelqu’un avec moi si cela me permettait d’aller plus vite !’’

Lexa se rapprocha de moi et me sourit. Je n'arrivais toujours pas à m'habituais à elle, à sa présence : chaque traits de son visage était parfait, sa voix était très appaisante et il m'était difficile d'ignorer son sourire si splendide lui aussi.

‘‘Il n’y a rien à excuser Lili. Et je t’en pris tutoie moi : tout le monde dans cette ville me vouvoie alors que j’ai cela en horreur.’’

Je comprenais pourquoi les habitants de Forks la vouvoiyait, elle avait une telle élégance même dans sa façon de marcher. Les gens ne pouvaient se permettre de la tutoyer.
Lexa et moi nous dirigions vers les caisses, nos articles en main. Enfin pour ma part mes articles étaient dans mon cadis, bien que je n'en eut pas pris énormément, mais j'étais plutôt feignante et je m'imaginais très mal prendre tous mes achats dans les bras jusqu'à la sortie de la superette.

Lexa se tourna vers moi, me regarda droit dans les yeux et répondit à mes questions

‘‘J’habite à l’extérieur de la ville depuis quelques années maintenant, mais j’avoue ne pas souvent prendre le temps de me rendre à Forks. Je travaille chez moi avec mon époux alors nous ne sortons que rarement.’’

Si elle habitait à l'exterieur de Fork et qu'en plus elle n'y venait pas souvent, je ne m'étonnais plus de ne jamais l'avoir vu. Elle devait avoir un travail important, elle utilisait pour s'exprimer un langage très soutenue et savait vraiment mettre les gens à l'aise.
Sans que je ne m'y attende, Lexa se pencha vers moi et chuchota la suite de sa phrase comme si elle voulait que personne d'autre que moi ne l'entende.

‘‘Cela fait jaser pas mal de monde. Les gens pensent que nous les 'snobons' comme ils disent et nous croient assez sots pour ignorer les ragots. Parce que nous avons de l’argent et que nous vivons bien ils nous trouvent étranges. Ces personnes seules sont la raison de la rareté de nos visites. Forks m'est presque inconnue ! ’’

C'est vrai que les habitants de Forks n'étaient pas des plus sympathique, je trouvais d'ailleurs bien dommage que Lexa n'ai jamais eu le loisir de visiter Forks seulement à cause de ses habitants.
La file avança encore un peu et Lexa me posa des questions à son tour :

‘‘Mais j’avoue qu’ici comme ailleurs il est rare de trouver une jeune fille faire ses courses toute seule. N’as-tu personne pour t’accompagner dans cette tâche ingrate ? Dieu sait que je trainerai quelqu’un avec moi si cela me permettait d’aller plus vite !’’

Lexa n'avait pas tord, J'aurais bien demandé à mes parents de m'accompagner mais j'aurais passer ici bien plus de temps.

"-Mon petit ami m'accompagne d'habitude, mais aujourd'hui il été occupé ailleurs alors il m'à proposé de le rejoindre sur la plage dès que j'aurais fini."

Lui expliquais-je, un petit sourire aux lèvres. Parler d'Adahy me rendait toujours un peu plus souriante, heureuse. Je n'étais bien sûr pas obligé de précisé à Lexa où est-ce que je devais le rejoindre apres mes courses mais je ne pus m'en empecher.
De toute façon, Lexa s'en moquait. Elle était si gentille avec moi.