Carlilsle et Alice ne cessaient de me dire que je devrais aller chasser depuis le début de la semaine. On était aujourd'hui vendredi et j'avais fini par y aller, question d'avoir la paix. Et je devais avouer que ma gorge me brûlait violament depuis quelques jours déjà. J'étais donc partie chasser dès la fin des cours, ne demandant à personne s'il voulait m'accompagner. Je préférais aller chasser seule, question de faire le vide, de n'avoir personne qui me surveille ou me parle.

La pluie venait de cesser, le temps presque idéal pour chasser. Presque car j'allais tout de même rentrer les vêtements couverts de boue. Même avec le temps, j'arrivais à me salir lors de mes chasses. Il faut croire qu'une partie de ma maladresse allait me suivre pour l'éternité... Je courrais dans la forêt depuis un bon moment lorsque je flaira ma première proie. Je voulais faire au plus vite, chasser dans cette forêt m'était pratiquement insuportable, trop de souvenirs y résidaient. J'aurais pu me rendre encore plus loin, mais je n'avais pas l'envie de partir loin, j'avais déjà hâte de retrouver mon lit et la solitude de ma chambre, question de retourner dans mon état léthargique. Je ralenti le pas, question de ne pas effrayer le cerf que je pouvais désormais clairement voir. J'avais oublié combien le choix de repas était plutôt pauvre à Forks. Tant pis, j'allais devoir m'en contenter. Je me mis en position, prête à attaqué et eu un faible sourire. Edward me disait toujours qu'il adorait me voir sur le point d'attrapper une proie, il aimait l'expression et la position sauvage que j'adoptais.

Je secoua la tête, me grondant intérieurement. Ce n'était pas le temps de se replonger dans les souvenirs, mais bien de chasser. Je repris donc mon sérieux et bondis sur l'animal qui ne pu se sauver, le cou brisé par le choc. Je planta mes dents dans son cou et m'abreuvis de son sang chaud. Décidemment, le cerf n'était pas mon repas préférée, mais pas le pire non plus. Après avoir terminer de le vider de tout son sang, je m'essuya la bouche et continua ma course, ma soif était loin d'être assouvi.

Quelques mètres plus loin, je trouva un jaguar, l'un des rares de cette forêt. Encore plus loin, je trouva une bande de cerfs. Je remis mes long cheveux en arrière de mes épaules d'un coup de tête et essuya un peu mes jeans, qui malheureusement avait goûter à la boue. Puis, je m'approcha doucement, question de ne pas me faire voir tout en préparant mon stratagème. J'en voulait au moins 3, je devais donc les tuer, puis les manger. Lorsque je voulut attaquer, un bruit à ma droite m'arrêta. Heureusement pas assez fort pour faire fuire les cerfs. Je n'étais pas seule, puisque je ne flairais pas d'autre odeur animal bien proche, si ce n'est que quelques oiseaux. Je me tourna donc vers le bruit, sur mes gardes, lorsque je vis ce qui avait produit se bruit. Je n'étais pas seule à vouloir attaquer ce troupeau puisque l'ombre que je voyais était aussi en position d'attaque. Or, j'étais venu seule. Je me releva, faisant quelques pas dans un silence impeccable et figea sur place, coupant net le cri de surprise qui avait débuter sa sortie de ma bouche en y plaquant ma main.

Le jaguar ou le cerf que j'avais vider plutôt avait-il manger du poison et donc me faisais halluciner? Ou bien c'était le fait d'être à Forks qui me faisait halluciner? Génial, j'étais devenu folle, de nouveau. Pourtant je n'avais rien tenter de périeux comme dans mon temps d'humaine. Non, je divaguais, il n'y avais rien, j'étais seule.

*Tu deviens folle ma pauvre, faut te resaisir.*

Pourtant, la vision que j'avais à ce moment même ne s'effacait pas, même après de nombreux battement de paupière. Les cerfs eux par contre, était partit en courant à mon cri. Peu m'importais, j'avais emplement le temps de trouver un autre repas, la silhouette que je voyais était bien plus importante. Et la douleur au fond de ma poitrine aussi, était plus importante. Je fis encore quelques pas hésitant, de peur qu'il ne disparaisse si je m'approchais trop. J'étais simplement entrain de me faire des faux espoirs, ce devait être un simple vampire solitaire, qui passait dans le coin.

(c) Hopeitallaway & Scarymissmady & Hopeitallaway

« Combien le train du monde me semble
lassant, insipide, banal et stérile ! »
Hamlet, William Shakespeare

Être encore humaine, je serais morte d'un manque d'oxygène depuis déjà bien longtemps. Il c'était relevé, pour ainsi me dévoiler son visage. Son beau visage. Si je divaguais, alors c'était l'une des plus belles hallucinations de toute mon existence. Il me fixait, tout comme je le fixais, nous étions deux statut de pierre, carrément. Je n'osais plus bouger, pas même respirer bien que mon odorat me suppliait pour sentir de nouveau l'odeur de son doux parfum. Bon sang, c'était impossible.

Edward était là, devant moi. Du moins, c'est ce que mes yeux se plaisaient à me montrer depuis je ne sais combien de temps,au moins 5 minutes. Ses yeux étaient d'un noir à faire peur. Depuis quand n'avait-il pas bu de sang? C'était l'une des milliers, voir millions de questions qui me passait par la tête. J'osa un pas vers lui, et remercia de tout coeur mon cerveau de ne pas avoir fait disparaître cette hallucination. J'ossillais entre croire qu'il était bien là, et me dire que j'étais bonne pour l'asile. Je m'approcha encore, mais cette fois, à une vitesse rapide, question de me retrouver à 5 cm de son visage.

Là, maintenant, je pouvais oublier l'hypothèse de l'hallucination, du moins, elle baissait dans le taux de probabilité. Pourquoi? Parce que je venais de prendre une inspiration et son odeur était si parfaite, si exact, que en 50 ans, je crains que mon cerveau soit aussez fort pour la recréer à la perfection même. J'ouvris la bouche pour parler, mais aucun son n'en sortit tendis que j'observait avec précision tout ce que je voyais de lui. Ses cheveux, son corps, sa position, ses bras, ses mains...tout, tout était parfait et exact, ce ne pouvait même pas être un sosi, c'était lui.

"Tu...Comment...Pourquoi"

Je fermis les yeux et soupira avant de les réouvrirs aussitôt, de peur qu'il est disparu. Je devais me calmer, car là, j'avais l'air idiote et je n'arrivais même pas à dire une phrase correct. Je le fixa droit dans les yeux, cherchant réponse à tout ce qui me passait par la tête.

"Edward..."

Je leva ma main et voulu la poser sur sa joue mais restrein mon mouvement à quelques millimètre de celle ci, puis rebaissa ma main. Son regard, comme il me semblait étranger...Je n'avais jamais vu Edward avec se regard. Bon sang, c'était trop en même temps, mon cerveau refusait complétement de marcher, j'étais choqué, surpris, soulagé, souffrante, peiné, curieuse, heureuse, triste, bref tout les sentiments existant au monde en même temps, ou presque. Je recula un peu et me passa une main dans les cheveux, tentant de reprendre le contrôle de moi même. 50 ans...50 ans qu'il était partit. Je posa de nouveau mon regard dans le sien.

"Que fais tu à Forks? Tu a quitté Volterra?"

*Évidemment, si il est devant toi!*

J'avais une forte envie de m'arracher les cheveux de la tête, très forte même. Et de me blottir contre lui aussi, mais ça, ca allait devoir attendre, et le trou dans ma poitrine devrait attendre aussi, pour se faire refermer. Je ne comprenais tout simplement rien du tout. Nous avait-il suivit? Les Volturi étaient-ils ici? Étions-nous en danger et il venait nous avertir? Revenait-il avec nous une fois pour toute? Étrangement, son regard ne m'inspirait pas confiance. Quoique passer 50 ans avec les Volturi devait l'avoir complétement changer.

"Ils sont ici, c'est ca?"

Au fond je ne voulais qu'une seule réponse, qu'il me dise qu'il soit revenu pour nous, pour rester avec nous. Mais j'avais la mauvaise impression que ce n'était pas ca, sans savoir pourquoi.

Pourquoi me regardait-il ainsi? Si surpris. Je n'avais que dis son nom, rien de bien surprenant là-dedans! Et il restait dans son mutisme, pourquoi ne disait-il rien? Était-il trop choqué de me revoir? Je n'y comprenais rien, et son regard si étranger à mes yeux ne m'aidais pas, mais pas du tout. Je le fixai, sans dire un mot, attendant une réponse, un signe, un mot. Il jouait sérieusement avec ma patience là, et je n'en avais aucune en réserve, alors il avait intérêt à ouvrir la bouche.

Alors que je m'apprêtais à ouvrir la mienne, il fit un énorme bon en arrière. Je cessa de respirer, ouvris grand les yeux et senti bien mon coeur me hurler sa douleur alors que moi aussi, j'hurla.

-NON!

Alors que je vis qu'il ne bougais plus, je recommenca à respirer, à petit coup, sentant mes mains trembler. Je suppliais qu'il ne bouge pas, qu'il ne recule pas encore, il était déjà beaucoup trop loin, alors que je sentais la douleur m'enrober toute entière.

-Ne part pas...je t'en supplie, pas encore...

J'étais séparé entre la colère et la douleur. La colère qu'il ne parle pas et de se regard si incompréhensible. La douleur de le sentir si loin de moi. Mon corps entier me hurlais de me rapprocher, mais mon esprit me hurlait de ne pas bouger, un mouvement étant trop risqué. Je sentais que je pouvais défaillir à tout moment, m'éffondrer sur le sol. Je le regarda avec sérieux, je voulais des explications, j'en avais besoin.

-Parle bon sang!!! Dit quelque chose Edward! Jane t'as coupé la langue ou quoi?!! Qu'est ce qui te prend, qu'est ce qu'ils t'ont fait?! Dis-je, ou plutôt hurlais-je, d'un voix colérique mais ausi emplit de peur et de détresse. Un peu trop de détresse même. Mais j'avais besoin d'enttendre sa voix, de savoir ce qui lui prenait de s'éloigner comme ca, ce n'étais que moi merde!

Je passa de nouveau une main dans mes cheveux, tentant de me calmer, de mettre de l'ordre dans ma tête. J'avais besoin d'être près de lui, et il était là, devant moi, à s'éloigner pour je ne sais quel raison. S'il ne voulait pas que je le vois, il aurait eu emplement le temps de se sauver! Il voulait simplement me faire souffrir encore plus? Durant tout ce temps, je n'avais pas lâché son regard, essayant de le déchiffrer sans succès.

Toujours et encore se silence. Un silence qui m'étais complétement inssuportable. J'avais besoin de l'entendre parler, d'entendre son ténor qui me manquait tant. Mais il restait dans son mutisme, un mutisme à m'en rendre folle. Ses yeux me détaillaient, de haut en bas, avec se regard que je n'arrivais tout simplement pas à déchiffrer. Une autre chose, qui me rendait dingue, son regard. Jamais je n'avais bloqué devant ses prunelles d'or, je pouvais aisément savoir ce qu'il ressentait, même lorsqu'il tentait de me le cacher. Mais aujourd'hui, rien, son regard semblait...vide. Ou interogatif, je ne saurai dire, mais il semblait perdu.

Il émit enfin un son, à mon grand soulagement. J'osa donc m'approcher de quelques pas lorsqu'il commenca une phrase. Je ne voulais qu'entendre une chose, une seule promesse. Le voir partir une nouvelle fois serait tout simplement hors de mon contrôle, j'étais épuisé de vivre sans lui, épuisé d'être loin de lui, de ma moitié. Or, ce qu'il dit me cloua sur place, de nouveau. Je cessa encore de respirer alors que pas un, ni deux, mais des millions de couteaux me transpersaient le corps, un à un. Mon corps finit par répondre de nouveau, alors que ma tête ne cessait de tourner de gauche à droite, mon pied droit reculant. Il jouait à quoi, là? Malgré que mon cerveau ne voulait que croire à une mauvaise plaisenterie, je savais pertinemment que ce n'était pas le genre d'Edward et il semblait beaucoup trop sérieux pour plaisenter.

La phrase qu'il avait dit ne cessait de résonner dans ma tête, sans arrêt. Je réussis à sortir de ma transe je ne sais combien de temps plus tard, mais il n'avait toujours pas bougé, attendant ma réponse. Il ne se souvenait plus? Comment était-ce possible! Ne voulant pas de cette options, mon cerveau trouva une autre explication à sa question.

-Les Volturi sont ici, c'est ca? Tu n'as pas besoin de faire semblant Edward, je m'en fous qu'ils sachent que je suis là, cesse de me protéger comme si j'étais encore humaine, je sais parfaitement me battre et mon bouclier me protège emplement.

Je m'approcha de lui, incapable de rester aussi loin. Je me concentrai et arcqua les sourcils.

-Il n'y a personne ici, mis à part nous, Edward. Si Aro est dans le coin il est trop loin pour nous enttendre.

Ma voix était tremblante, alors que je tentai de la garder égale. Je n'étais pas folle, c'était Edward, et personne d'autre, pas même un clone, son odeur, ses cheveux, sa voix, ses yeux, son corps. Le sérieux avec lequel il avit prononcer sa question me faisait trembler de peur.

Encore. Il se reculait encore alors que je n'avais fais que quelques pas. Me fuyait-il comme la peste?! La douleur en moi ne cessait de grandir, à chaque geste ou mot qu'il prononcait. Il semblait tellement avoir changé...tout en restant lui dans un certain sens. Ces 50 dernières années passées avec les Volturi l'avaient changé, définitivement. Je fus toutefois soulagé de voir que ses yeux étaient noirs, et non d'un rouge vif. Son murmure me ramena à la réalité, une réalité bien trop douloureuse à mon goût.

Cette fois je ne bougea pas d'un poil, or, à l'intérieur, c'était tout autre chose. J'avais une envie pratiquement incontrôlable de hurler, hurler toute cette douleur qui me torturais. Je savais qu'elle ne partirait aucunement, mais c'était si douloureux, si fort, qu'hurler me semblait nécessaire. Or je ne le fis pas, préférant tenter de cacher ma peine. Mon regard avait dévier pour la première fois du sien pour fixer le sol, mes prunelles emplient de venin. Il ne se souvenait donc vraiment pas...Ni de moi, ni de personne? De toute notre histoire, de notre amour, de notre fille. Je serra les poings, refoulant mes sanglots. Je sursauta presque lorsqu'il repris la parole et finit par relever les yeux vers lui.

-Oui...je suis une Cullen. Réussi-je à dire, dans un simple murmure, incapable de parler plus fort.

Quel question, c'était lui même qui m'avait transformer...comment faire autrement. Or, il ne savait pas, il ne se souvenait plus...C'était définitivement pire que de le savoir loin de moi. Je finis par m'appuyer contre l'arbre derrière moi, aillant l'impression que mon corps de vampire allait s'effondrer devant tant de douleur intérieure. Je me passa les mains dans le visage, inspirant et expirant longuement. Je n'avais qu'une seule envie, me coucher en position foetus et mettre fin à ma vie d'immortelle. Mais j'avais aussi le besoin qu'Edward se souvienne, qu'il se rapelle de moi, de notre famille. Je baissa mes bras et le regardit.

-Quel est ton dernier souvenir?..je veux dire, depuis quand, as tu perdu la mémoire? Ma voix était toujours se faible murmure.

Je ne pouvais pas croire qu'il ne se souvenait de rien..pas même de Carlisle, de Renesmée. Qu'est-ce qui avait causé cette perte de mémoire? Les Volturi fut la première et seule réponse qui me vint en tête. Je senti la colère monter en moi mais la douleur pris le dessus bien rapidement, alors que je me concentrai de nouveau sur Edward, attendant une réponse.

Il resta longtems silencieux, encore. Comme si ce que j'avais dis l'avait bloqué, perturbé. Le soleil était couché depuis je ne sais combien de temps. Je n'y avais pas porté attention et maintenant il faisait noir. Seul la lumière de la lune qui percait les arbres de la forêt illuminait l'endroit. Mes yeux voyait pourtant à la perfection, avantage d'être vampire. Je n'avais pas bougé d'un poil, attendant une réaction de sa part, un mouvement, un mot.

La douleur était encore bien présente, mais je tentais de l'ignorer, me concentrant sur lui seul. Je ne devais en aucun cas craquer plus que je ne l'avais fais, et bon sang que c'était difficile, inssuportable. Je menais une bataille intérieur si grande que je fus heureuse que Jasper ne soit pas là, j'eu presque peur que même si loin de la Villa il ressente cette tornade d'émotions.

Je vis enfin ses lèvres bouger pour parler, dans un murmure mais il parla. Bien que je désirais des réponses, entendre sa voix, à tout coup ma douleur s'emplifiait. J'émis un grognement sourd lorsqu'il parla d'Aro. Bien sûr qu'il n avait profiter, voir même qu'il avait causé cette perte de mémoire.

-Bien contre ton gré Marmonnais-je plus pour moi que pour lui

Il parla de nouveau et ma peine repris bien vite le dessus sur ma colère. Il ne se souvenait pas même de ses 17 ans d'humanité... Je me passai la main dansles cheveux. Le voir dans une tel ignorance me tuais, autant car il ne se souvenait aucunement de notre histoire, que parce qu'il ne savait même plus son vrai nom. Je soupira et hocha la tête.

-Edward Masen est bien ton vrai nom de baptême.

Je me défis de l'arbre et osa quelques pas vers lui. Bon sang que c'était douloureux, de le voir là, devant moi et ne pas me blottir contre lui, ne pas l'entendre me réconforter, me dire qu'il m'aime.

-Écoute, je sais que je suis...une inconnue pour toi, mais je te connais très bien, et si tu veux connaître ton passé, je peux tout te dire. Je...j'ai été une personne très importante, dans ton..passé.

Je ne pouvais peut-être pas tout lui dire, mais ce que je ne pouvais pas, Carlisle le pouvait. Je ne voulais pas le perdre, encore. Le voir avec se regard si vide me donnais déjà l'impression de l'avoir perdu un 3e fois.

J'étais étonnée de me voir tenir mon sang froid si longtemps, surtout face à lui. Je savais pertinemment que je craquerais plus tard, et plus fortement, aussi. La tornade qui se débattais en moi me le disait clairement, je me battais contre un ennemi beaucoup plus fort que moi, je me battais contre mes émotions et ils allaient l'emporter.

Il allait me répondre au moment où son téléphone sonna. Je l'aurai bien balancé à l'autre bout de la forêt celui-là. C'était sincérement pas le moment qu'il recoive un appel de je ne sais pas qui. Je me rappella que le mien avait aussi sonné tout à l'heure, mais il était sur la vibration, alors je l'avais facilement ignoré. Ils savaient très bien que je ne répondais jamais, à quoi bon appeler! Ils devaient commencer à s'inquièter, après tout, je n'étais jamais bien longue lors de mes chasses. Peu importe, je n'avais pas l'intention de partir pour cela, hors de question. J'avais Edward devant moi, sans mémoire certe, mais il était là. J'avais un espoir à lequel me raccrocher. Malgré que pour le moment la douleur l'emportait.

Il finit par raccrocher et revenir vers moi. Apparement lui aussi avait dépassé le temps habituel. Je voulu la supplier lorsqu'il dit devoir partir. Je ne voulais pas être éloigné de lui, le perdre de vue ne serais-ce qu'une seconde. Je voulais l'avoir à mes côtés, chaques secondes de mon éternité. Amnésique ou non. J'avais besoin de lui, plus que jamais. Ca m'étais vital, essentiel, après 50 ans de séparation. Pourtant, je ne dis rien, son foutu supérieur...il n'allait pas vivre encore longtemps lui.

Je m'approcha encore un peu et voulut dire son nom lorsqu'il se retourna pour partir. Seul un faible gémissement franchit mes lèvres. Il hésita un moment puis se tourna de nouveau vers moi, me donnant de nouveau accès à son beau visage. Oui, je le comprenais, mais ce n'était pas moins douloureux pour autant, de le regarder partir. Je finis par hocher la tête à ses paroles. Que pouvais-je dire d'autre? Je ne pouvais pas le forcer à rester, à venir se blottir contre moi et parler toute la nuit. Il n'était pas prêt, et je devais faire avec. J'hésita un moment et fit un rapide mouvement afin de prendre son portable, l'ayant vu le ranger.

"Je te met mon numéro...si jamais tu veux...enfin si il y a quoique ce soit." Dis-je tout en m'exécutant et en lui redonant son portable, frôlant au passage sa main. Ce doux contact, qui m'avait depuis toujours donner ses chocs électriques si agréables. Comment avais-je pu m'en passer durant si longtemps? De cette drogue qu'il était pour moi, qu'il est encore.

Je savais que d'une seconde à l'autre il allait disparaître dans les pénombres, me laissant seule, écrasé par la douleur qui m'envahirait à son départ. Il n'était même pas partit encore que je voulais qu'il revienne.

"Promet moi que tu appelera!" Dis-je soudainement, le regard supliant, mais le ton sérieux.

Si mon coeur aurait encore battu, il se serait arrêté lorsqu'Edward me prit la main. Ca faisait un bien fou, de sentir sa peau tiède et douce contre la mienne. Mais ce ne rendait que plus dur la séparation. Il retira sa main avec douceur, ce qui me fis quand même ressentir une vive douleur dans ma poitrine. Son regard rivé dans le mien, j'étais immobile comme une statut, sondant son regard, tentant de le percer, comme je le percais si facilement par le passé. Je sentais de l'énervement dans son regard. Était-il fâché contre moi? Contre celui qui nous avait dérangé?

Il finit par reculer, semblant hésiter à partir. Je savais que dans quelques secondes je serais seule, dans les pénombres. Je ne quittais pas son regard, alors qu'un magnifique sourire vint peindre son visage. Un de ses sourire comme je les aimait, discret mais si beau. Je fermis finalement les yeux lorsque son corps disparu de ma vision, envolé. Je recula, m'appuyant sur le même arbre que plus tôt et me laissa glisser par terre. les yeux toujours fermés. Je ne voulais pas les ouvrir et voir que j'étais seule, qu'il était partit. Encore.

Mon portable vibra, mais je ne m'en soucia pas, ils allaient bien comprendre que je voulais la paix à un momen ou à un autre. Je serra les poings, repensant au fait qu'il n'avait plus aucune mémoire. Que Carlisle le veule ou non, les Volturi allaient payer, car je savais, sans doute aucun, qu'ils en étaient la cause.

Encore un nouvel appel. Allaient-ils tous essayer, un à un?! Je laissa encore sonner,vérifiant simplement qui c'était. Alice. je n'étais pas en état de répondre et je n'en avais pas envie. Edward...j'avais espoir de retrouver mon amour, de l'avoir de nouveau dans mon éternité, de recommencer à prendre goût à tout. Mais à quel prix? Il était amnésique, bourré de mensonges et de cochonneries pas les Volturi, et ne m'aimait peut-être même pas. Cette pensée me fis gémir. Il avait peut-être refait sa vie, en 50 ans. Ce serait normal, après tout.

Je resta ainsi, à penser, je ne sais combien de temps. Mais mon portable sonna si souvent que je finis pas grogner et l'attrapper, vérifiant avant d'ouvrir qui m'appelais ainsi, si inlassablement.

*Merde Alice à la fin!*

C'était elle depuis le début, pour la 12e fois plus exactement. Je finis par répondre, énervée de sentir ce foutu portable vibrer à tout coup.

"Je vais bien Alice. Je rentre bientôt."

Je n'attendis même pas qu'elle réponde. Tout juste avant de fermer, j'enttendis sa voix commencer à parler, une voix énervé de petit lutin mais racrochai avant même qu'elle puisse terminer de dire 5 mots.